Les nombreuses religions sont autant de chemins vers le sommet d’une même montagne

  1. Les religions cherchent toutes à dépasser le mal et la souffrance dans le monde.

Voici une idée d’aujourd’hui, assez répandue, sur les religions et spiritualités : elles sont autant de chemins vers le sommet d’une même montagne (1). Et ce chemin part de la même vallée. Au fond de nous, nous le savons bien ; nous en avons l’intuition : quelque chose ne va pas, dans ce monde, et dans notre personne aussi. Et en fait, les prophètes, guides spirituels et chefs religieux sont comme les ouvrages de développement personnel. Malgré certaines nuances, ils ont, dans leur écrasante majorité, un objectif semblable : montrer aux humains un chemin vers une amélioration de soi, un éveil intérieur, et un dépassement de la souffrance… Ils veulent nous montrer un chemin.

Voilà un des universaux admis par toutes les religions : l’existence d’un mal cosmique. Les grands monothéismes parlent du mal moral chez l’homme, ou péché ; et les religions orientales telles que le bouddhisme parlent également d’une dette karmique à expier, et d’une souffrance à dépasser.

Pour dépasser la souffrance et l’illusion, Bouddha a enseigné le noble chemin octuple : un chemin d’éveil, par la pratique de la méditation et d’exercices respiratoires. Pour expier ses fautes, le prophète Mohammed a enseigné un chemin de soumission à un Dieu unique par la pratique d’oeuvres bonnes : les cinq piliers de l’Islam. La pensée de ces deux hommes se résume ainsi : “Voici le chemin vers…”, et je te laisse compléter.

  1. Mais la solution proposée par Jésus est radicalement différente des autres.

Mais Jésus, lui, est radicalement différent ! Pour dépasser le mal en nous, il ne nous propose pas d’expier nos fautes par des souffrances dans un purgatoire, il ne nous invite pas à un chemin de pratiques religieuses : œuvres bonnes, exercices spirituels, ou techniques de méditation. Il ne nous invite pas à suivre un chemin, mais il nous dit “je suis le chemin” (2), et encore “je suis la porte, si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il sera délivré de la puissance du mal et de la mort”(3).

Nous avons bien, en nous, ce sentiment que quelque chose ne va pas, dans ce monde ; mais aussi dans notre personne. Et à la Croix, Jésus prend ce qu’il y a de mauvais en nous et dans ce monde ; et il vient à nous pour nous apporter la nouvelle vie que nous recherchons. Cette vie nouvelle, il l’a remportée pour nous par sa Mort et sa Résurrection : Quand Jésus est monté sur la Croix, il a pris dans son être tout ce qui allait de travers dans le nôtre. Toutes nos mauvaises pensées, nos expériences douloureuses, toutes les mauvaises actions que nous avons faites, et toutes les conséquences qui en découlent, incluant la punition que nous méritons : il les a prises sur lui. Et quand il est ressuscité, il a vaincu la puissance du mal et de la mort, et il a fait triompher la vie.

Il est celui qui a le pouvoir, par sa vie, de rendre la vie à ce qui, dans ta vie, a été touché par la mort. Et pour cela, une seule chose à faire, saisir son invitation : “je suis la porte, si tu entres par moi, tu seras sauvé, tu seras délivré de la puissance du mal et de la mort, et je te donnerai ma vie nouvelle” !

  1. Les religions cherchent toutes à montrer à l’homme un chemin vers une vie meilleure.

On dit que toutes les religions ont le même but : montrer à l’homme un chemin vers une vie meilleure. C’est là l’objectif des chefs religieux, dans leur écrasante majorité, sauf un : Jésus.

Mohammed est venu montrer un chemin d’œuvres bonnes. Cependant, malgré toute l’affection des musulmans pour leur prophète, il s’accorderons tous pour vous dire que s’il n’était pas venu, l’Islam serait venu de toute façon ! Et les bouddhistes, eux, n’accordent aucune importance à la personne humaine, puisqu’à leurs yeux, elle n’est qu’une illusion : comment accorderaient-ils donc de l’importance à la personne de Bouddha ?

Ce qui compte, pour les humains, c’est leur chemin vers une vie meilleure. Pour les gens religieux, c’est l’enseignement de leur religion ; et pour les lecteurs de best-sellers, ce sont les méthodes de développement personnel. Ces maîtres à penser peuvent bien mourir, leur chemin reste ! Par contre, on ne peut enlever Jésus du christianisme sans tuer le chemin, car Jésus n’a pas dit : “voici le chemin”, mais “Je SUIS Le Chemin” !

  1. Mais le chemin proposé par Jésus est radicalement différent des autres !

Voici trois affirmations de Jésus, décapantes, qui distinguent la religion chrétienne de toutes les autres :

  1. Un jour, un chef du peuple vient vers Jésus et lui demande : “Bon maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ?”. Jésus lui répond : “Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, si ce n’est DIEU SEUL !”. Le raisonnement de Jésus avec ce religieux est le suivant : “Si, pour atteindre le Ciel de la perfection, il faut être bon ; alors, comme seul Dieu est bon, seul Dieu ira au Ciel !”(4).

Choquant, non ? Les douze compagnons de Jésus, eux aussi sont choqués. Et pour les rassurer, il leur dit : “Atteindre le Ciel de la perfection ? Cela est impossible aux hommes, mais non à Dieu: car tout est possible à Dieu”.

  1. Un autre jour, alors qu’il voulait rassurer ses amis sur leur destinée éternelle, Jésus leur dit : “Je SUIS Le Chemin, La Vérité, et La Vie. Personne ne vient au Père, sinon par moi”(5).

Scandaleux ! Surtout pour un monde qui affirme “à chacun sa vérité”. Mais en disant cela, Jésus ne propose pas aux humains d’adhérer à un système fait de croyances, pratiques, et œuvres méritoires. Il propose simplement aux hommes de rentrer dans une relation vivante avec lui.

  1. Jésus a encore dit : “Moi, je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement” ; “Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif” ; “car le pain de Dieu, celui qui descend du ciel et donne la vie au monde, c’est moi !”(6).

Cette métaphore provocante signifie : “Goûtez à une relation vivante avec moi ! Vous recevrez alors la vie d’en haut, la mienne, et votre vie en sera transformée.”

Si aujourd’hui, on interviewait Jésus, et qu’on lui demandait ce qu’il pense des religions, voilà ce qu’il nous répondrait : “Cessez de chercher à monter jusqu’à moi avec vos échelles bancales, celles que vous appelez “religions”, et regardez à moi. Je suis moi-même Dieu, le Fils, et je suis descendu en bas de l’échelle, à votre rencontre. Avec vos religions, vous cherchez une nouvelle vie, meilleure. Mais cette vie n’existe pas en ce monde, si ce n’est en moi. Alors, venez à moi, et goûtez-y !”

Alors, ami lecteur, acceptes-tu d’abandonner ton échelle, acceptes-tu de goûter de ce pain là ?

 

Aurélien Bloch

 

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Notes

  1.  “Pour moi, il y a une montagne, la même pour tous, que nous gravissons les uns et les autres par des sentiers différents. Les uns montent par ici, d’autres par là, mais nous avons tous les uns et les autres, l’ambition ou l’espoir de nous retrouver au sommet, dans la lumière, au-dessus des nuages”. – Monod Théodore, Dictionnaire humaniste et pacifiste, Paris, Arthaud Poche, 2017.

      “Les religions sont comme des routes différentes convergeant vers un même point. Qu’importe que nous empruntions des voies différentes, pourvu que nous arrivions au même but.” – Ghandi

  2.  La Bible, Évangile selon Jean, chapitre 14 verset 6
  3. La Bible, Évangile selon Jean, chapitre 10 verset 9
  4. La Bible, Évangile selon Luc, chapitre 18 versets 1819 et 2627
  5. La Bible, Évangile selon Jean, chapitre 14 verset 6
  6. La Bible, Évangile selon Jean, chapitre 6 versets 51, 35, et 33

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